La liposuccion est l’une des interventions les plus pratiquées au monde avec près de 2 millions d’acte dans le monde et ce chiffre augmente d’année en année.
En plus du nombre, les progrès ont fait que cette technique est devenue l’une des plus efficace et fiable. Cette procédure pour être sécher se doit pour cela de respecter un certain nombre d’impératifs.
Cette technique permet de retirer les amas graisseux localisés de façon définitive.
Comme toute procédure chirurgicale, la liposuccion peut engendrer des complications. Connaitre les malfaçons et les facteurs de risques permettra de nettement diminuer leur fréquence de survenue.
Quelques brefs rappels sur l’intervention
La liposuccion, aussi appelée lipoaspiration, est une technique qui a été révolutionnaire il y a quelques dizaines d’années. Mise au point par le Professeur Yves-Gérard Illouz, elle apportait une solution efficace pour la correction des amas graisseux localisés au niveau du corps. Cette technique s’est substituée à des techniques lourdes, aux cicatrices importantes et aux complications fréquentes (liées anciennement au décollement des tissus).
Elle a depuis son invention fait d’importants progrès qui la hissent au rang de l’intervention de la silhouette la plus plébiscitée et la plus efficace de la chirurgie esthétique actuelle.
L’importance d’une bonne indication après l’examen du patient
L’aspect le plus déterminant dans la survenance de complications d’une liposuccion est l’approche du chirurgien sur la morphologie du patient.
- Une liposuccion ne doit pas avoir lieu si le patient est en trop grand surpoids: la quantité de graisse à retirer doit être limitée pour éviter de trop fatiguer le patient. En effet, au delà d’un retrait de 4 à 5 litres de graisse, il y a un risque d’anémie (qui dépend du chiffre de l’hémoglobine du départ, du poids initial du patient, de la technique…). Cette anémie peut aboutir à une transfusion si elle est mal tolérée (céphalées, malaise, fatiguabilité, .. )
- La surcharge graisseuse doit être localisée et non diffuse. Une surcharge diffuse sera plus sensible à un amaigrissement qu’à une lipoaspiration qui ne donnera qu’un résultat partiel.
- La peau du patient doit être suffisamment élastique pour l’obtention d’une bonne rétraction cutanée. Le chirurgien esthétique doit pour cela être bien expérimenté .
- Le port d’une gaine de contention pendant 15j à 3 semaines jour et nuit permettra une rétraction optimale et une fonte des œdèmes plus rapide.
Important: le patient doit garder à l’esprit que la lipoaspiration ne doit pas être confondue avec une méthode d’amaigrissement. Elle sera indiquée pour corriger les surcharges qui résistent au sport et aux régimes bien conduits.
Avant l’intervention, le patient doit respecter les consignes qui lui seront précisées par son chirurgien et son anesthésiste.
- arrêt strict du tabac 15 jours avant l’intervention,
- arrêt de la prise d’aspirine, d’anti-inflammatoires 8 jours avant l’intervention,
- arrêt de la contraception orale 1 mois avant l’intervention notamment en cas de tabagisme et d’insuffisance veineuse.
L’importance de la technique du chirurgien
L’approche du chirurgien est primordiale dans son indication mais aussi dans sa technique.
- La réalisation d’une bonne infiltration de sérum adrénalinée (pour ses effets vasoconstricteurs) avec une attente suffisante permet de diminuer considérablement les pertes sanguines et ainsi d’augmenter la quantité de retrait de graisse et de diminuer la fatigue postopératoire.
- L’utilisation de fines canules à bord mousse (4mn par exemple) permet : d’être moins traumatisant pour les tissus, d’obtenir un résultat harmonieux (évitant vagues et irrégularités) et une meilleure rétractation cutanée.
- Une tension artérielle convenable durant l’intervention (en concertation avec l’anesthésiste) permet de diminuer les pertes sanguines.
- La mise en place avant même le réveil de la gaine , limitant aussi les pertes sanguines avant que la tension ne remonte lors du réveil.
- Pour éviter qu’une d’une trop grande quantité de graisse ne soit retirée en une seule fois, un 2eme temps de lipoaspiration peut être prévu.
- Il est déconseillé de procéder le même jour à d’autres interventions (risquant de majorer la perte sanguine).
- On conseille au contraire un lever précoce , le port de bas de contention et un traitement par anticoagulants.
Les effets indésirables, malfaçon du chirurgien ?
Une correction excessive, hétérogène peut entrainer des irrégularités de surface, un aspect inégal: bosses, vagues, aggravation du phénomène de “peau d’orange”.
Un relâchement cutané doit être anticipé par le chirurgien qui doit bien s’assurer d’une correction homogène avec la plus fine des canules sans hypercorrection.
Ces effets indésirables et imperfections de résultats peuvent se traiter la plupart du temps de façon efficace par une “retouche” en ambulatoire à partir du sixième mois suivant l’opération.
Les effets secondaires bénins à connaitre
Ces effets secondaires sont classiques et se résorbent en quelques semaines
- les ecchymoses, (elles disparaissent au bout d’une quinzaine de jours),
- les œdèmes, (un œdème persistera pendant environ trois mois),
- l’engourdissement temporaire,
- des douleurs au niveau des zones traitées (qui ne persistent pas plus de quelques semaines et sont soulagées par des antalgiques simples),
- une sensation d’engourdissement (qui peut durer jusqu’à plusieurs mois).
Les risques les plus graves mais aussi les plus rares
Ces risques sont principalement liés à la liposuccion sous anesthésie générale.
- Phlébite et embolie pulmonaire
Ces risques sont majorés en cas de surpoids, de notion d’insuffisance veineuse (et de prise de pilule dans certains cas) et de retrait trop important de graisse (l’anémie post opératoire majore les risques de phlébite). Un lever précoce (les sorties se faisant le plus souvent en ambulatoire si le domicile du patient n’est pas trop éloigné de la clinique), le port de bas de contention et la prévention par anticoagulant font que ce risque est devenu rare.
- Infections : elles sont rares compte tenu de la petitesse des incisions et de l’absence de décollement des tissus,
- Lésions nerveuses: une diminution de sensibilité (hypoesthésie) est normal les premières semaines. Elle s’améliore sur plusieurs mois
En conclusion , le respect de règles de sécurité, une indication bien posée, une technique rigoureuse limitent considérablement le risque de complications d’une lipoaspiration.
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Bonjour, J’ai subi une liposuccion légère des hanches, cuisses et ventre le 4 février 2020 (1,5 l au total) – Soit il y a environ trois mois. Aujourd’hui, je souffre toujours de fourmillements sur les hanches et d’une sensibilité énorme sur l’une d’entres elles (surtout la nuit). Qui plus est, les bleus (Hanches et cuisses) trainent à s’estomper.Enfin, au bout de 3 mois, si le résultat attendu n’est pas visible, cela peut-il encore apparaitre dans les semaines à venir ? Mis à part sur le ventre, je ne vois aucune amélioration. Les deux petites poignées d’amour que je souhaitais voir disparaître sont toujours là.Par avance merci pour votre retour. Cordialement. T.
Bonjour. Il est difficile de vous répondre sans les photos, mais vous êtes à trois mois de votre opération et, de ce fait, à environ 75 % du résultat… Les choses devraient encore s’améliorer au courant des mois prochains… C’est au 6ème mois que vous pourrez avoir une idée du résultat définitif… Pour ce qui est des douleurs, je ne suis pas inquiet, celles devraient s’améliorer progressivement au courant des semaines qui vont suivre. Je disponible si vous avez d’autres questions. Cordialement.
Bonjour, la lipo est-elle possible lorsqu’on est atteint de la maladie de von Willebrand ?
Bonjour. Tout dépend du type de Maladie de Willebrand. Dans certains types, le traitement par Minirin® (qui induit la libération de facteur Willebrand manquant) permet de corriger le problème de coagulation. Dans votre cas, un bilan d’hémostase complet sera systématiquement demandé (par mon anesthésiste) en hématologie (hôpital Cochin) pour explorer complètement votre coagulation. S’il y avait le moindre risque de saignement post-opératoire, je vous déconseillerais alors cette intervention (par définition ni obligatoire, ni urgente). Je reste disponible si vous souhaitez avoir d’autres informations. Cordialement.
Bonjour.
Désespérée et à bout de force, je vous contacte pour savoir si vous avez déjà rencontré un cas comme le mien. Opérée le 8 novembre 2019, depuis ma vie est un cauchemar quotidien. Je ne dors que grâce aux médicaments. 5h/ nuit. J’ai subi une abdominoplastie avec diastasis de 20 cm d’écartement entre les grands droits. Cet écart important datait de plus de 20 ans suite à mes grossesses. On m’a retiré 6 kilos de peau et 1,1 litre de graisse en liposuccion. Depuis l’opération, j’ai des brûlures horribles en continu dans l’abdomen + fourmillements insupportables. Mon nombril qui est recousu trop haut me tire atrocement.
Un scanner, une IRM et une écho laissent tous trois apparaître au mieux de la graisse intra-abdominale recousue dans la ligne blanche en un gros amas dur et douloureux et au pire une éventration de 3 cm sous ombilicale. Les médecins ne tombent pas d’accord. Le chirurgien qui m’a opérée nie l’éventration mentionnée sur le scan et l’IRM et me dit que tout est normal mais plus les jours passent et plus l’oedème post liposuccion gonfle et m’oppresse. Le côté gauche de mon ventre est tout boursoufflé et mon ventre est brûlant. Cependant ma VS, ma CRP et mes leucocytes sont normaux. Un autre chirurgien m’a examinée et a mis en évidence une tension extrême de mes abdos. En réalité, je suis prisonnière d’un corset de muscles hyper serrés tant sur la verticale que sur l’horizontal. Mon diaphragme est coincé et je ne ne peux ni respirer à fond, ni me coucher sur le dos ni me mettre à genoux sans quoi je n’ai plus d’air tant la tension est extrême. Je ne peux pas lever les bras haut car la peau a été coupée trop courte ce qui me tire tellement que ça m’aplatit les seins si je lève les bras. J’ai aussi une pression énorme sur les os des hanches et depuis l’intervention, lorsque je lève les jambes et que je les redescends, les os de mon bassin claquent, je le sens et l’entends au bruit que ça fait.
Pour finir, je reçois environ 40 décharges électriques par jour dans l’abdomen, si violentes que mes abdos se contractent d’un coup dans une vive douleur. Je ne peux presque pas manger tant je me sens comprimée dans mes viscères et depuis mon opération j’ai perdu 22kilos. Aucun chirurgien ne veut me prendre en charge alors que mon kiné m’a spécifiée qu’il n’a jamais vu un cas comme le mien et qu’il relève de la chirurgie car mes abdos grands droits ont été recousus trop serrés. Qui peut m’aider ?
Bonjour. J’avoue que je n’ai jamais vu une situation aussi gênante après une abdominoplastie avec correction de diastasis, mais chaque cas est différent… Même lorsque les muscles grands droits sont plicaturée de manière serrée, la nature reprend ses droits.. et les choses s’améliorent par la distension naturelle secondaire qui se fait lors de la cicatrisation. Peut-être, pourriez vous m’envoyer, via le formulaire de contact, vos photos de face de profil et de trois quarts en précisant votre taille et votre poids et également les compte-rendus des examens morphologiques que vous avez effectué, j’essaierai de vous répondre au mieux et de trouver, j’espère, une solution. Cordialement
J’ai fait une lipoaspiration le 10 janvier 2020 ; nous sommes le 16 février et j’ai toujours d’énormes tiraillements dans le dos et ça pique beaucoup, est-ce normal ? J’en peux plus, je souffre énormément.
Bonjour. Des “tiraillements” à seulement un mois d’une liposuccion sont possibles. En revanche, vous décrivez d'”énormes tiraillements dans le dos”, je rechercherais une pathologie dorsale ou lombaire. Si cela était confirmé, un anti-inflammatoire pourrait aider. Je reste disponible si vous avez besoin de mes services. Cordialement.