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Quels sont les risques et complications d’une abdominoplastie ?

Auteur : Dr David Picovski, chirurgien esthétique reconnu par l'Ordre des Médecins. Dernière vérification scientifique le 23/04/2013.

Toute intervention chirurgicale peut comporter certaines complications, inhérentes à l’acte chirurgical, à l’anesthésie, ou spécifiques de l’intervention d’abdominoplastie.

Risques liés à l’anesthésie

  • Risque d’inhalation, prévenu par le jeûne pré-opératoire.
  • Risque de nausées et de vomissements post-opératoire.
  • Risques de compressions nerveuses par la position prolongée sur la table d’opération.
  • Risques d’allergies.
  • Risques d’hypothermie.

Les maux de gorge ou enrouement suite à une intubation, des maux de têtes, des troubles de la mémoire, une rougeur au niveau du point d’injection de l’anesthésie, ne constituent pas des complications et sont des phénomènes transitoires.

Risques liés à l’intervention

  • Complications thrombo-emboliques : phlébite et embolie pulmonaire.

Ces complications figurent parmi les plus importantes à prévenir lors d’une plastie abdominale. Leurs survenues sont augmentées si le patient a déjà eu des antécédents d’accidents trombo-emboliques, s’il existe une notion d’insuffisance veineuse ou un surpoids. Les consignes afin d’éviter ces risques sont l’arrêt, si possible, de la pilule contraceptive un mois avant l’intervention, le port de bas de contention anti-thrombose, un traitement d’anticoagulant (pendant 8 a 15 jours selon les cas) et un lever précoce dès le lendemain (journée classique de la sortie) .

  • Lymphorée : Il s’agit d’un épanchement lymphatique qui peut nécessiter des ponctions ou un drainage. Le port d’une gaine de contention contribue à prévenir les épanchements.
  • L’hématome (accumulation de sang) pouvant nécessiter une réintervention.
  • L’infection est rare, mais sa survenue peut nécessiter un drainage chirurgical.
  • Risques hémorragiques.

Complications post-opératoires

  • Trouble de la cicatrisation : les survenues de cicatrices hypertrophiques, voir chéloïdes peuvent nécessiter des retouches et des injections de corticoïdes.
  • L’apparition d’une nécrose cutanée peut nécessiter une réintervention. Sa survenue retarde la cicatrisation. L’éviction du tabac une semaine avant l’intervention est conseillée afin de ne pas altérer la circulation du sang (capillaires) .
  •  Troubles de la sensibilité: engourdissements, sensations inhabituelles dans la zone de l’ombilic. Ces sensations s’estompent avec le temps.

Voir aussi : les suites d’une abdominoplastie et prise de poids après abdominoplastie

Un résultat esthétique non conforme aux souhaits

L’intervention motivée pour des raisons esthétiques, ne peut être appréciée que de façon subjective.

  • Le positionnement de l’ombilic peut éventuellement ne pas être conforme aux souhaits. Par ailleurs, l’ombilic peut paraitre imparfaitement extériorisé.
  • Les cicatrices peuvent être trop visibles, asymétriques ou élargies.
  • Une ascension des poils pubiens peut se manifester si les berges ont été tendues de manière excessive ou si l’indication entre une abdominoplastie avec repositionnement ombilical et une plastie abdominale localisée (mini-lifting abdominal ou mini-abdominoplastie) n’a pas été correctement posé

Tous ces phénomènes peuvent être traités chirurgicalement quelques mois après l’opération, si besoin, selon les souhaits du patient.

Le plus souvent, l’intervention se déroule positivement et sans incidents. Voir aussi : comment se passe l’opération de chirurgie abdominale.

Si la plupart de ces risques et de ces complications peuvent être considérés comme rares ou inhabituels, il est cependant nécessaire que les patients en soient informés. Les consultations pré-opératoires avec l’anesthésiste et le chirurgien, ainsi que les bilans pré-opératoires, ont l’objectif d’anticiper ces risques et de les éviter au maximum.

< Voir la page principale sur l’opération de l’abdominoplastie

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