Un chirurgien esthétique compétent ne dit pas forcément oui à toutes les demandes. Ses refus peuvent avoir différentes origines.
Souvent, le praticien refuse l’opération de chirurgie esthétique lorsqu’il comprend que celle-ci n’apportera pas satisfaction au patient. En effet, une telle intervention ne peut être efficace que si médecin et patient se comprennent bien, dès la consultation de départ.
Point essentiel : la bonne compréhension par la personne concernée du résultat qu’elle peut en attendre. C’est pourquoi le praticien doit passer du temps à expliquer précisément ces résultats et leurs limites et plusieurs consultations avant l’éventuelle intervention sont conseillées.
Dans le cas des implants mammaires, le volume demandé peut être simulé grâce à des prothèses externes d’essai, afin de faire le bon choix.
Différents outils sont utiles comme le morphing pour une rhinoplastie par exemple. La photo du visage du patient est modifiée sur ordinateur pour visualiser un résultat possible, comme la correction d’une petite bosse.
La consultation a pour objectif de rassurer le patient et répondre à toutes ses questions. Pour le chirurgien, la consultation doit objectiver les signes cliniques, afin de s’assurer de la présence de véritables arguments anatomiques à corriger; ces éléments doivent faire pencher la balance (rapport bénéfice/risques de l’intervention) du bon coté pour une intervention.
En cas de doute, le médecin spécialiste préférera donc refuser d’intervenir plutôt que de prendre un risque et le risque d’une déception pour la personne.
Autre cas, les personnes ayant des antécédents ou des problèmes de santé majeurs (contre-indications): le praticien se doit de ne prendre aucun risque et devra refuser une intervention qui mettrait en péril la vie de sa patiente ou de son patient.
Lorsque le chirurgien estime, de par son expérience, que le patient n’a pas les capacités psychologiques de bien vivre les modifications mentales et physiques induites par l’intervention de chirurgie plastique, il se devra également de refuser. Citons par exemple un patient trop jeune, ou souffrant de problèmes psychologiques.
Enfin, n’oublions pas que les mineurs ne peuvent bénéficier de telles opérations qu’avec l’autorisation de leurs parents. En l’absence, le praticien ne pourra donner son accord.