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Déroulement de l’opération de la gynécomastie

Auteur : Dr David Picovski, chirurgien esthétique reconnu par l'Ordre des Médecins.

Avant toute correction de gynécomastie, la stratégie chirurgicale doit être exposée au patient.

L’intervention est dans la grande majorité des cas une chirurgie ambulatoire, sans hospitalisation de nuit. L’hospitalisation est effectivement de courte durée : entrée en clinique s’effectuant en matinée, et sortie autorisée en soirée. Une douche à la bétadine est recommandée la veille et le matin de l’intervention.

L’opération se pratique la plupart du temps sous anesthésie générale, lorsque celle-ci concerne le retrait des glandes mammaires. Elle peut être effectuée sous anesthésie locale  s’il s’agit d’une simple lipoaspiration ou d’un retrait de glande localisé (noyau glandulaire rétro-aréolaire).

Selon le type de gynécomastie et le geste opératoire à pratiquer, l’intervention peut durer 20 minutes à 1 heure.

Dans la majorité des cas, la lipoaspiration est pratiquée car elle participe à corriger toute composante graisseuse (qui est toujours présente chez les patients mais à des degrés diverses) et aide ainsi à l’obtention d’une poitrine plate.

Le chirurgien plasticien pratique la liposuccion, grâce à de petites incisions. Pour limiter douleurs et saignements, il aura auparavant infiltré les tissus avec du sérum comportant un vasoconstricteur (adrénaline) et un anesthésiant (Naropeine*). Il retire, par sein, quelques dizaines de grammes à parfois plus d’un demi litre de graisse.

Si la glande doit être retirée, le chirurgien incise la zone inférieure aréolaire en quart ou demi-cercle selon les cas à l’aide d’un bistouri électrique limitant ainsi le saignement. Il supprime la totalité de la glande pour que la correction soit définitive. Celle-ci est systématiquement envoyée en analyse. Enfin, il pratique la coagulation des vaisseaux et suture les différents plans avec des fins fils résorbables. Généralement, les fils de suture se résorbent au bout d’une vingtaine de jours, laissant une très fine cicatrice. Le plus souvent aucun drainage n’est nécessaire.

Dans le cas d’un surplus de peau trop marqué suite à une importante hypertrophie, un amaigrissement ou une origine congénitale, le chirurgien doit le retirer, ce qui laisse des cicatrices supplémentaires. Cette réduction de peau peut se faire dans le même temps que la correction de la gynécomastie, ou plus tard dans des cas limites, si l’excès est trop peu important (ou si patient le désire)

En fin d’opération, un pansement avec des bandes velpeau est mis en place, il sera retiré dès le lendemain pour être remplacé par le vêtement compressif type bolero qui aura pour but de diminuer les œdèmes et d’obtenir le résultat définitif le plus rapidement possible. Le patient retourne en chambre. Sa sortie s’effectue très souvent le jour même (chirurgie ambulatoire). Les complications après correction de gynécomastie sont rares.

Voir aussi : gynécomastie bilatérale ou unilatérale, quelles différences ?

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