Quelle est la durée de vie d’un implant mammaire ?
Après 10 ans, faut-il les changer ?
Les prothèses mammaires n’ont pas de durée de vie définie à l’avance surtout pour les modèles actuels en gel de silicone cohésif.
Cependant, des études de l’ANSM montrent qu’après 10 ans, le risque de fuite d’une prothèse passe de 1% à 10% ou 30% selon les modèles. Toutefois, ces études sont basées sur des prothèses antérieures remplies de silicone liquide ou de sérum physiologique. La nouvelle génération (bien plus résistante) est en gel de silicone cohésif.
De plus, les laboratoires qui commercialisent les implants mammaires actuels offrent des garanties supérieures à 10 ans. Cela signifie que si un problème survient pendant ce laps de temps, le laboratoire s’engage à renouveler les implants sans frais, hormis ceux liés à l’intervention proprement dite.
À savoir :
Après 10 ans, une prothèse en bon état (cliniquement et morphologiquement à la mammographie et à l’échographie) n’a donc pas besoin d’être renouvelée sauf cas particulier ou désir de changement de la patiente.
La longévité est bien plus importante qu’on ne le pense, mais une prothèse mammaire n’est pas posée à vie. Un changement peut s’avérer nécessaire ou être simplement désiré.
Voir aussi : la durée de vie des prothèses mammaires
Comment vérifier l’état de ses prothèses ?
Quel que soit l’âge de la prothèse, pour savoir si tout va bien, il faut faire un examen annuel. Consultez votre chirurgien esthétique ou bien votre gynécologue ou encore votre médecin traitant. Ces derniers, en plus de la réalisation d’un examen clinique, prescriront un examen morphologique. Il s’agit d’une échographie mammaire et une mammographie selon les cas.
Pourquoi remplacer ses prothèses mammaires ?
Le remplacement de prothèses pour raisons médicales
Dans le cas d’une fuite ou d’une rupture de l’implant, il est nécessaire de le remplacer qu’il y ait des douleurs ou non. Le problème peut être dû à l’usure ou à un choc important. Il existe deux types de ruptures :
- la rupture intra-capsulaire qui est circonscrite dans la membrane entourant l’implant
- la rupture extra-capsulaire qui signifie que le silicone ou le liquide physiologique traversent la membrane
Lorsqu’une rupture est soupçonnée, il faut faire une mammographie ou une échographie. Si le doute persiste, une IRM mammaire permet d’être certain du diagnostic.
Lorsque la formation d’une coque est détectée (déformation du sein avec douleurs), un changement de l’implant est proposé avec un nettoyage au niveau de la membrane (capsulotomie ou capsulectomie). La coque est une contracture de la membrane périprothétique qui entoure la prothèse (tissu fibreux ou capsule fibreuse) que l’on appelle également contracture capsulaire. Cette réaction inflammatoire face à un corps étranger (ici l’implant) est disproportionnée… Cela produit une rétraction capsulaire qui déforme l’aspect de la poitrine et qui peut rendre le sein dur et douloureux.
Voir aussi : définition de coque (augmentation mammaire)
Il existe une autre indication médicale de changement d’implants émise par l’ANSM. Il s’agit du cas des implants PIP que l’on rencontre de moins en moins.
A noter :
Les prothèses avec enveloppe macro texturées ou en mousse de polyuréthane sont interdites depuis 2018 en raison d’un risque de cancer identifié mais faible : 1 cas sur 3000 de LAGC-AIM (lymphome anaplasique à grandes cellules). Leur retrait préventif n’est cependant pas recommandé par l’ANSM compte tenu du caractère extrêmement rare de survenue de ce type de cancer. Une simple surveillance est à mettre en place.
Enfin, phénomène rare, si la prothèse n’est plus dans la loge dans laquelle elle a été implantée et qu’elle s’est déplacée, il faut là aussi procéder à un remplacement.
Voir aussi : quand faut-il changer une prothèse mammaire ?
Le changement d’implants pour motif esthétique
Avec l’évolution de la silhouette, l’impact esthétique de la prothèse peut varier et ne plus convenir. Par exemple, la poitrine peut avoir perdu son galbe avec des variations de poids. C’est le cas par exemple après la grossesse ou en cas de régime ou de prise de poids. Changer de prothèse permet alors de remodeler les seins en ajustant son choix de modèle et de volume pour retrouver le résultat initial.
De même, les goûts peuvent évoluer ! La patiente peut désirer augmenter ou réduire le volume de sa poitrine. Elle peut vouloir changer la taille ou la forme de son décolleté, ou trouver une nouvelle harmonie dans sa silhouette.
Quand changer de prothèses mammaires ?
Consulter et faire remplacer rapidement
Dès que des douleurs ou une gêne apparaissent, il est important de consulter pour vérifier l’état des implants et la présence éventuelle d’une coque. Une fois le diagnostic établi, si un remplacement est nécessaire, il faut le programmer dans les meilleurs délais afin d’être libérée de sensations pénibles.
Dans le cas d’une usure naturelle détectée lors d’un contrôle, même si aucune gêne n’existe, il vaut mieux ne pas laisser la situation se détériorer et remplacer la prothèse avant l’arrivée d’une fuite ou d’une rupture.
Prendre le temps de mûrir son projet
Lorsque les prothèses mammaires sont en parfait état et qu’il y a un désir de changement, le mieux est de discuter avec son chirurgien esthétique et de prendre le temps de faire le point.
- Qu’est-ce qui plaît encore ou qu’est-ce que l’on n’aime plus avec sa poitrine actuelle ?
- Est-ce une nouvelle augmentation mammaire qui est souhaitée ?
- Au contraire, est-ce que la poitrine actuelle est trop volumineuse ?
- Est-ce la forme des seins ou du décolleté qui pourrait être plus flatteuse ?
- Est-ce que la poitrine tombe légèrement, une ptose est-elle visible ? Un lifting mammaire doit-il être envisagé en complément ?
Parfois, il s’agit de changer le volume de la prothèse. Dans d’autres cas, il s’agit de modifier la projection de la prothèse, c’est-à-dire le profil de l’implant. A volume ou taille égale, il existe différents effets pour faire plus ou moins pigeonner les seins. On parle de projection basse, moyenne ou haute.
Il est également possible d’apporter du volume mammaire en utilisant la technique du lipofilling mammaire. Elle permet de parfaire le résultat des implants (technique “composite”) ou de se passer d’implants.
Quel est le meilleur implant mammaire ?
Les types de prothèses mammaires à privilégier
De manière générale, les prothèses mammaires sont aujourd’hui plus sûres et plus naturelles. C’est le cas à la fois esthétiquement et au toucher notamment pour les patientes fines. Les plus sûres et esthétiques sont les prothèses en gel de silicone cohésif de forme ronde avec une enveloppe lisse.
- elles permettent de varier les formes de la poitrine selon les techniques de pose (dispositions par rapport au muscle)
- elles offrent également un rendu naturel aussi bien à l’œil qu’au toucher
- elles sont souvent posées selon la technique du Dual Plan (à moitié derrière la glande mammaire, l’autre moitié derrière le muscle pectoral)
L’habileté du chirurgien et la morphologie de chacune font qu’une même prothèse aura un rendu différent selon les femmes.
Au-delà de considérations générales, discutez avec votre chirurgien esthétique pour trouver le modèle le plus adapté à votre projet.
La taille de la prothèse
Comme pour le choix initial des implants mammaires, prévoyez des essayages au cabinet médical. Ils permettront de trouver la bonne taille de prothèse et la bonne projection.
Voici quelques repères :
- Une prothèse de 200cc permet de gagner 1 taille de bonnet
- Une prothèse de 300cc permet de gagner 1 taille et demie
Il est en général déconseillé de chercher à dépasser la taille de bonnet C. Cela rend le résultat stable dans le temps. Cela évite d’avoir une poitrine artificielle et trop encombrante.
Comme toujours, le choix de la nouvelle prothèse n’est pas qu’une question de taille de bonnet. Elle doit correspondre à votre morphologie, aux caractéristiques de vos seins et à vos envies, effet naturel ou pigeonnant par exemple.
Comment se déroule le remplacement des prothèses ?
Consultation préopératoire
Évidemment la consultation préopératoire est nécessaire dans tous les cas de remplacement d’une prothèse.
C’est un moment privilégié de dialogue avec le chirurgien sur les motifs, les choix des nouveaux implants, le résultat souhaité et les techniques nécessaires.
Quel est le prix d’un remplacement de prothèses ?
Le prix d’un changement de prothèses varie en fonction des nécessités de procéder à une capsulectomie ou non, de corriger ou non une ptose mammaire.
Il dépend également du motif de la pose initiale de la prothèse ou de la raison de son remplacement (fuite suite à une rupture, coque).
Une prise en charge de la Sécurité Sociale peut exister en cas de chirurgie réparatrice. Cela implique que la pose initiale a été réalisée dans le cadre d’une correction de malformation, d’asymétrie ou de reconstruction après cancer. Détails :
- avec le codage QEKA 001 en l’absence de capsulotomie (pas de nécessité de toucher à la membrane périprothétique)
- avec le codage QEKA 002 si une capsulotomie est nécessaire (présence d’une coque)
Le tarif varie selon que l’intervention sera prise en charge ou non par la Sécurité Sociale. En cas de prise en charge, le chirurgien établit un devis conventionné. Envoyez-le à votre mutuelle pour connaître le niveau de remboursement.
L’intervention
Elle est de courte durée, inférieure à 1h. Elle est réalisée sous anesthésie générale ou locale.
S’il faut réaliser une capsulectomie (nettoyage de la cavité) ou corriger une ptose grâce à un lifting mammaire, elle peut durer 1h30 à 2h.
En l’absence de correction de ptose (lifting mammaire), le chirurgien ne crée pas de nouvelles cicatrices, il incise les cicatrices existantes.
Suites opératoires
Les suites opératoires sont plus légères que la première intervention d’augmentation mammaire. La prise d’antalgique est rarement nécessaire (la loge prothétique ayant été déjà faite lors de la première intervention).
Il faut se reposer 5 à 10 jours et ne pas reprendre le sport avant 4 à 6 semaines.
Un soutien-gorge de contention doit être porté 2 ou 3 semaines.
Le résultat
Dès la pose des nouveaux implants, un gain esthétique est constaté par rapport aux anciennes prothèses mammaires.
Il faut attendre 4 à 6 semaines pour un résultat sans oedème et 4 à 6 mois pour un résultat définitif.
Il faut faire attention au soleil sur les cicatrices pendant 6 mois. La cicatrisation est complète après 1 an.
À qui s’adresser pour un remplacement de prothèses mammaires à Paris ?
Pour une intervention sur Paris, le Docteur Picovski vous garantit un suivi consciencieux et prévenant. Vous pouvez le joindre à tout moment, 24h/24, pour toute question post-opératoire. Les consultations post-opératoires sont comprises dans son forfait, vous pouvez revenir aussi souvent que vous le souhaitez.
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